Tom et Momo

Vous trouverez dans cette rubrique des textes personnels aux diverses thématiques et styles littéraires différents. Moments d’écriture où l’imagination se mêle aux souvenirs se rapprochant ou se détachant de la réalité !

Observer, écouter, échanger, lire, feuilleter, gribouiller, laisser venir… ce sont les ingrédients pour éveiller l’imaginaire et poser les mots. Puis assembler les phrases, les laisser courir sur le papier pour se figer enfin, le temps d’une nouvelle ou d’un récit… « histoire de voir » !

Voici l’histoire de Tom et Momo.

D’autres écritures suivront au fil des semaines aux thèmes différents, à découvrir dans la CURIOSITES :  AUTRES HISTOIRES

“TOM ET MOMO“ ©

Momo a perdu le sens des mots.

Les mots tournent dans sa tête sans dessus-dessous. Momo est perdu. Ça n’a pas de sens. Momo c’est mon voisin, il a 85 ans. Ma voisine dit, en levant les yeux, que depuis quelques jours ça ne tourne plus rond là haut. Après l’école j’ai l’habitude d’aller le voir. Il est assis droit comme un i.

L’écrin

Sans doute une photo prise au début du printemps. On devine les prémices d’un ensoleillement timide aux vues des zones vert clair imposées par l’ombre de la végétation alentour. En haut à gauche un arbre, un aucuba très feuillu commence à envahir un parterre occupé par un petit sapin malingre et mal taillé mais bien enraciné côtoyant un angelot potelé en pierre grise. Celui-ci est assis maladroitement entre deux gros poissons mythologiques aux gueules ouvertes et aux sourcils froncés. L’angelot méfiant tourne la tête vers la droite semblant guetter un danger et se préparer à fuir. Derrière la statue un long tronc d’arbre dépassant

LA CERISE

Ma grand-mère avait embauché Louison comme cuisinière. Elle était enjouée et surtout bavarde, cette joie qui anime ces femmes rondes et parfois naïves. Elle était coiffée d’une choucroute rousse qui lui donnait un air fier et ça m’amusait beaucoup. Mais finalement, elle s’avéra piètre cuisinière. Elle ratait tartes et

La pièce de lard fumé

Accrochée au clou planté dans la poutre centenaire de la cheminée de la cuisine par une ficelle de coton, la pièce de lard fumé attira toute mon attention. Non seulement parce que sa douce odeur de hêtre me chatouillait les narines et taquinait mes papilles mais parce qu’elle fit resurgir en moi un souvenir d’enfance. Cet âge où tout se précipite en avant première ; les premières complicités, les premiers déchirements, les premières rages, les premiers baisers, les premiers rêves d’évasion… les premiers tout.