Féminisation noms métiers

L’Académie française innove enfin

Alors que les noms de métiers au féminin étaient d’usage depuis le Moyen-âge, ils ont disparu sous prétexte d’une exclusivité masculine de certaines professions. Alors qu’au 19è siècle les femmes accédaient à des métiers dits pour les hommes et que plus tard elles intégraient les universités, la féminisation des noms de métiers était pour l’Académie, il a y encore 30 ans, un sujet à éviter. Heureusement elle a su remettre en question sa mysoginie, au bout de 30 ans, poussée par l’accélération d’une société mondiale en mutation. Dépoussiérer les motivations anciennes et accepter que les mots peuvent changer même si ils sont déjà largement usités, c’est reconnaitre enfin une logique implacable. L’Académie a trainé et s’est fait dépassée par ses voisins francophones belges et suisses, et par le Canada qui, sans doute, plus ouverts sur le monde sont moins repliés sur leur ego. Cela est maintenant validé, il n’y a plus de lacune ni de résistance. Les dictionnaires vont s’enrichir de nouveaux mots et pas des moindres… qui n’ont  pas attendus cet aval pour s’exprimer. Alors vive la Liberté, l’égalité et la féminité !